Quand un médecin veut contrôler la bonne croissance d’un enfant, il consulte son carnet de santé, vérifie la courbe de poids, de taille, prend de nouvelles mesures… S’il constate une anomalie, il prescrit un traitement…, puis fixe un nouveau rendez-vous dans quelques temps. Pour assurer la bonne santé d’une entreprise, c’est exactement pareil : il est essentiel de déterminer des indicateurs – « des KPIs » – , de les contrôler régulièrement, pour ajuster votre plan d’actions en fonction. Comment fixer des indicateurs pertinents ? Comment les mesurer ? Décryptage.
Un kapi-quoi ?
Un KPI – Key Performance Indicator in english -, est un indicateur chiffré de performance, qui permet de suivre l’évolution d’une stratégie par rapport à des objectifs définis.
En d’autres termes, les KPI ne sont rien d’autre que la déclinaison très concrète et opérationnelle de votre vision. En images, ça pourrait se traduire comme ça :
En fait, chez SYLA, on est persuadé que la capacité de pilotage d’une entreprise repose sur sa capacité à décliner sa vision jusqu’aux indicateurs de mesure (sans vouloir vous mettre la pression ! 😉)
Contrairement à ce que l’on pense souvent, les KPIs ne sont pas toujours financiers. On peut les répartir en 4 catégories :
- les indicateurs financiers (cash burn, CA, EBE, résultat, CAF, investissements, panier moyen…)
- les indicateurs métier/opérationnel (RH, production, logistique, nb produit…)
- les indicateurs qualité (taux de retours, satisfaction clients, état d’esprit de l’équipe, …)
- les indicateurs commerciaux (CA par pays, nb nouveaux clients, …)
Les règles d’or pour fixer des KPIs pertinents
Les indicateurs clés doivent permettre d’analyser rapidement la santé de l’entreprise, ses performances, ses capacités d’investissements dans de nouveaux projets, etc…, si nécessaire, d’engager des actions correctives appropriées. Ou bien tout simplement de se féliciter pour nos bons résultats, c’est important aussi !
Pour cela, ils doivent :
- être sélectionnés en nombre limité : il ne faut se focaliser que sur l’essentiel
- être simples, compris de tous et incontestables
- servir une finalité / apporter une réponse à un résultat attendu
- être associés à une action concrète : un niveau de jauge (bleu, vert, jaune, rouge par exemple) doit pouvoir déterminer l’action à entreprendre pour faire évoluer l’indicateur dans le bon sens
- être issus de données collectées simples d’accès (éviter le risque d’erreur)
- être alignés avec la stratégie de l’entreprise et refléter le contexte. Les indicateurs sont mouvants, ils doivent évoluer en fonction des objectifs du moment.
Les bonnes questions à se poser
Pour fixer des indicateurs utiles, vous pouvez utiliser la grille de questions suivantes :
- quel nom pour cet indicateur ?
- quel est l’objectif d’une telle mesure (résultats attendus) ?
- quel serait la “formule” pour le calculer ?
- quelle est la cible actuelle à atteindre ?
- quelles sont les actions associées au dépassement de certains seuils ?
- à quelle régularité souhaite-t-on le mettre à jour ?
- à qui souhaite-t-on le diffuser ?
- qui est le garant de cet indicateur / se charge de son suivi ?
Une fois les indicateurs fixés, la prochaine étape sera de les présenter dans un beau tableau de bord, puis de déterminer les instances de gouvernance pour les contrôler régulièrement. Nous vous en reparlerons dans un prochain article 😉
Et si d’ici là, vous avez besoin d’aide pour déterminer les indicateurs les plus pertinents en fonction de votre activité et de vos objectifs du moment, n’hésitez pas à nous appeler.